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Photo du rédacteurTommy Coulombe

Nissan Ariya 2023 : Branche supérieure, mais racines communes



Alors que le marché des véhicules électriques se développe de façon exponentielle et

qu’il est de plus en plus fréquent d’en croiser sur nos routes, on doit se rappeler que l’offre était quasi inexistante il y a simplement 15 ans. En fait, c’est grâce à Nissan, avec la Leaf, que les joies (et les quelques contraintes à l’époque…) de rouler électrique ont pu se faire apprécier désormais par une plus large clientèle. Encore présente aujourd’hui au catalogue dans sa deuxième itération, La Leaf partage, depuis cette année, le plancher des salles de montre avec son nouveau grand frère, l’Ariya.


Développé par Nissan pour intégrer le marché très compétitif des VUS compacts électriques, on y a utilisé toute l’expérience acquise des douze dernières années pour arriver avec un produit franchement bien réussi. On Roule au Lac a pu en faire l’essai dans sa version Platinum+ e-4orce pour en découvrir davantage sur ce nouveau venu. L’auteur de ces lignes, ayant une Leaf de dernière génération sous la main, a également profité de l’occasion pour effectuer un comparatif sur certains aspects entre les deux modèles, même si l’Ariya évolue dans une branche supérieure du marché. Car ils ont tout de même des racines communes…!


STYLE CONCRÈTEMENT ABSTRAIT


Issu du concept éponyme présenté au Salon de l’auto de Tokyo en 2019, le Nissan Ariya arbore un style tantôt rond et massif, tantôt angulaire et élancé. Très fidèle au dessin initial, certains traits de son design frôlent la caricature. C’est le cas de son look à l’avant où autant l’énorme fausse grille de calandre, les hautes entrées d’air latérales et les barres DEL qui se décrochent des phares viennent briser la monotonie habituelle des VUS que l’on croise tous les jours sur la route. Le logo Nissan illuminé vient compléter ce style unique et futuriste qui se démarque de tous les autres produits du constructeur.



Plutôt rondouillet à l’avant, ce qui aide assurément à son aérodynamisme, le coup de crayon devient tendu à l’arrière avec des lignes taillées à la serpe. La présence de cet aileron tout en haut du hayon accentue, en outre, l’effet sportif créé par les lignes fuyantes. Quant à l’angle très prononcé du vitrage arrière, il tombe drastiquement sur un panneau plat et massif dominé par les feux linéaires placés très haut. On apprécie ici la touche plutôt chic d’apposer les lettres NISSAN au centre de la barre lumineuse plutôt que le logo de la marque, quoiqu’il ait été récemment redessiné.



L’agencement des tons de couleurs extérieurs avec les bas de caisse et contours d’ailes en noir satiné ou même avec le toit noir au choix est de très bon goût. Outre l’habituel éventail de teintes en gris, noir et blanc, Nissan offre le bleu dans son catalogue de couleurs. Toutefois, pour vous démarquer davantage, optez alors pour l’un de ces deux coloris uniques dans l’industrie offerts dans certaines versions : Cuivre ou Aurores boréales.


Unique est aussi le terme parfait pour décrire ces jantes de 19 po à motif plutôt inusité qui viennent rehausser le look de véhicule concept de l’Ariya. Proposées de série dans l’ensemble des versions, elles sont aussi disponibles avec une tonalité cuivrée pour les versions au sommet de la gamme. Au-delà de leur apparence disons abstraite, ces jantes devront prouver leur durabilité aux égratignures avec le temps, car ces insertions entres les 5 rayons sont fait de simple plastique. Il est à noter que l’on peut y aller en option avec des roues en alliage de même diamètre un peu plus conventionnelles.



Malgré ses optiques minces tant à l’avant qu’à l’arrière, l’éclairage à la tombée de la nuit s’avère très efficace. On voit clair et loin. On peut également ajuster à plusieurs niveaux, via un bouton, la hauteur du faisceau lumineux des phares avant pour mieux voir les chevreuils étourdis qui s’aventurent sur la route ou encore se concentrer à éviter les nids-de-poule. Toutefois, l’Ariya devrait s’en sortir sans trop de bris (du moins pour les nids-de-poule), car la solidité et la finition de son assemblage extérieur nous ont semblé d’excellente qualité.



UN PAS DE GÉANT TECHNOLOGIQUE


L’habitacle suit le style extérieur dans la mesure où il se démarque énormément des autres produits chez Nissan incluant de la Leaf dont l’approche intérieure reste encore très conservatrice. Très épurée et simpliste, la planche de bord se résume à un pavé comprenant deux immenses écrans de 12,3 po déposés sur une surface de type suède plutôt agréable au toucher, mais qui laisse paraitre les traces de doigts curieux! La partie inférieure du tableau de bord est constituée de plastique dur, mais les designers ont eu l’idée ingénieuse de rehausser son aspect avec la texture et les couleurs du bois véritable.


Le soir venu, au-delà des boutons et contrôles qui sont vraiment tous bien éclairés (clin d’œil à la Leaf et ses commutateurs dans les portières…!), on peut admirer de nombreux détails très intéressants. On pense ici aux trois grilles à la hauteur des pieds qui filtrent un doux éclairage blanchâtre ou encore au long filament LED blanc au fond du tableau de bord qui se prolonge jusqu’à la fin des portières avant.



Malgré cette présentation très futuriste, on conserve quand même plusieurs boutons physiques à gauche et sur le volant. Par contre, pour ce qui est des commandes de la climatisation, elles sont dorénavant tactiles avec retour haptique. Néanmoins, les touches sont claires, assez bien espacées et leur réponse est rapide.


Le système d’info-divertissement est aussi facile que rapide à utiliser grâce aux icones de raccourcis placés à gauche de l’écran. La qualité graphique est aussi digne de mention. L’Ariya est équipé d’une connexion internet Wi-Fi (abonnement en sus) ainsi qu’un point de recharge sans fil à partir de la version Evolve. Pour les utilisateurs d’Apple CarPlay et Android Auto, la synchronisation est simple, mais sans fil seulement si vous avez une pomme derrière votre appareil Vous pourrez formuler votre plainte à l’assistant vocal Alexa aussi disponible à bord du véhicule!


Certains apprécient le silence qu’offre la conduite d’un véhicule électrique et en profitant du contrôle actif du bruit, on peut constater à quel point l’assemblage du véhicule est bien réalisé, car aucun craquement ne se fait entendre au passage sur de mauvaises routes. D’autres, plus mélomanes, voudront plutôt profiter de l’excellente chaîne audio Bose à 10 haut-parleurs offerte à partir de la version Evolve+.




La configuration de l’habitacle de l’Ariya nous donne énormément de place pour les jambes à l’avant. On paie toutefois cet espace supplémentaire par l’absence de rangement sous le capot avant comme le proposent certains concurrents à motorisation électrique. Ce grand vide sous toute la largeur du tableau de bord tient aussi du fait de l’absence de lien avec la console centrale ce qui laisse beaucoup de place. Attention, car ce n’est toutefois pas sécuritaire d’y déposer des sacs ou autres objets qui pourraient se déplacer sous les pieds du conducteur en virage! C’est pourquoi on a placé un tiroir de rangement, en plus du coffre à gants, qui se déploie au centre à partir d’une commande devant l’appuie-bras.



À bord du Nissan Ariya, l’atmosphère est riche en texture, mais aussi en couleurs. Le noir fait office de teinte de base avec le haut du véhicule un peu plus pâle pour ne pas trop alourdir l’ambiance. Un toit ouvrant panoramique ajoute à l’éclairage à partir du modèle Evolve. On peut aussi opter, dans la version Platinum+ pour une sellerie et le haut de la planche de bord en gris clair. Néanmoins, c’est le bleu gris de la version Premiere assorti des sièges de même ton en cuir Nappa qui a l’effet le plus appréciable à l’oeil.



Ces sièges, en tissu avec similicuir dans la version à l’essai, sont d’un grand confort, autant à l’avant qu’à l’arrière et offrent un très bon support latéral. Avec leurs réglages électriques (avec option de mémorisation) de même que la console centrale motorisée ainsi que du volant ajustable en 2 axes (électrique dans la version à l’essai), impossible de ne pas trouver la position idéale. Il est toutefois amusant de constater que la Nissan Leaf, malgré son format, offre davantage de dégagement au-dessus de la tête pour les places avant lorsque que le siège est à son plus bas. Même si l’Ariya demeure tout de même très spacieux à l’avant du fait de sa configuration, c’est surtout à l’arrière qu’il se démarque de sa petite sœur avec un volume habitable très vaste. De plus, les sièges arrière sont chauffants de série pour plus de confort lors de la saison froide.



Pour ce qui est du chargement à l’arrière, son accès est facilité par un hayon électrique (à partir de la version Evolve) qui s’ouvre sur un volume utile de 646 litres. Encore ici, on est surpris de constater que la Leaf offre légèrement plus d’espace grâce à son plancher plus bas que le seuil de coffre ce qui donne plus de hauteur disponible, mais moins de profondeur que dans l’Ariya. La raison est simplement ici que pour l’Ariya, certains accessoires (cable de recharge, trousse en cas de crevaison et caisson de graves du système audio) sont dissimulés sous le plancher par rapport à la Leaf. Toutefois, c’est en abaissant les sièges de la deuxième rangée de ce nouveau VUS qu’on apprécie alors l’ampleur de l’espace utilisable (1691 L) et surtout le plancher plat qui facilite alors le chargement d’objets longs.




AUTONOMIE ET/OU PERFORMANCES SELON LE BUDGET


Nissan fait son entrée dans le marché des VUS électriques avec non pas une ni deux, mais bien six versions pour l’Ariya. Ces différentes déclinaisons forment un amalgame de combinaisons entre une traction avant ou un rouage intégral (appelé e-4orce) ainsi que deux tailles de batteries (66 kWh ou 91 kWh). Sans entrer dans une soporifique énumération des différents modèles, sachez que le choix d’une ou l’autre des versions vous donnera une autonomie approximative allant de 330 à 490km et vous permettra de profiter d’une puissance instantanée de 214 à 389 chevaux sur le modèle à l’essai.



Outre ce grand choix de motorisations, la venue de l’Ariya chez Nissan marque un grand pas en avant en intégrant désormais la thermorégulation de la batterie au liquide pour toutes les versions. Donc, plus besoin de surveiller la température de la batterie qui n’est justement plus affichée. Avec ce nouveau système plus efficace de contrôle de la température, les longs périples autoroutiers estivaux auront beaucoup moins d’impact sur la vitesse de recharge sur les bornes rapides. D’ailleurs, dans les meilleures conditions, on nous promet une vitesse de recharge allant jusqu’à 130 kW. Ce chiffre optimal dépend bien sûr du niveau de charge ainsi que de la température de la batterie qui peut être optimisée au bon moment en indiquant au véhicule une destination de recharge.


Dans le cas de l’essai routier réalisé, un test de recharge a été effectuée sur une borne de 120 kW pour passer de 57 à 80% de la batterie. Après un court trajet de 40 km à une température extérieure de 12 Celsius et sans aucun pré-conditionnement thermique du bloc batterie, nous avons atteint une vitesse de recharge de 66 kW qui a lentement diminué jusqu’à 52 kW. Petit bémol ici, au contraire de la Leaf, on ne peut programmer aucun minuteur de recharge parmi les diverses fonctionnalités du véhicule ce qui oblige à utiliser un moyen externe comme l’application Nissan Connect ou encore une borne intelligente si on veut charger la nuit, par exemple.



En ce qui a trait à l’autonomie, on annonce 426 km pour le modèle à l’essai. En raison des conditions météo moins optimales durant le test (forte pluie et température entre 10 et 12 Celsius), la consommation moyenne d’électrons s’est établie à 21,7 kWh/100 km ce qui renvoie à une autonomie réelle d’environ 400 km. C’est donc dire que l’on peut s’attendre à aller plus loin que les valeurs du constructeur en des temps plus cléments comme en témoigne l’estimation de 473 km (un peu trop optimiste toutefois…) affiché après une recharge complète. Si on compare ici à la Nissan Leaf qui retranche plus de 450 kg (version à petite batterie) à la pesée et dont les performances sont clairement en retrait, la consommation électrique de l’Ariya à l’essai n’est supérieure que de 3 kWh/100km environ. On voit donc de façon concrète le fruit des efforts de Nissan à améliorer sa technologie électrique.


Néanmoins, un véhicule électrique reste, à la base, un véhicule que l’on veut aussi apprécier pour ses qualités routières. Ainsi, l’Ariya bénéficie de cette conduite douce et confortable qu’on nous a habitué avec la Leaf. Même si ce VUS est capable d’accélérations surprenantes et tout aussi efficace en freinage, les deux pédales sont faciles à doser pour ne pas étourdir vos passagers. Propre aux voitures électriques, il est possible de conduire à une seule pédale, mais malheureusement pas jusqu’à l’arrêt complet comme le permet la Leaf avec sa fonction e-Pedal très pratique en milieu urbain. On doit donc immobiliser le tout avec une légère pression sur le frein, exercice qui demande en outre une certaine pratique pour éviter un arrêt sec ainsi qu’un rebond de la suspension sur le train avant.



Sur la route, l’Ariya demeure évidemment très silencieux et on n’entend en accélération que le son artificiel brillamment retravaillé pour ce nouveau véhicule. Par contre, cette tonalité plutôt agréable à l’oreille en mode de conduite Standard se transforme en un fort et disgracieux son dont on se passerait volontiers lorsque le mode Sport est activé. Donc, à n’utiliser que pour épater le beau-frère! Pour ce qui est de la visibilité, c’est très bien à l’avant et sur les côtés, mais à l’arrière, la vitre assez inclinée ainsi que les immenses piliers C rendent la caméra à 360 degrés ainsi que l’assistance au stationnement (version Platinum+) plutôt utiles.


Le Nissan Ariya embarque évidemment plusieurs autres technologies d’aides à la conduite tels que l’excellent Pro Pilot présent dans plusieurs autres voitures de la marque et livré ici de série. La précision et la fluidité de ce système de conduite assistée est exemplaire tant en virage assez prononcé qu’en route rectiligne et la reconnaissance des panneaux de vitesse peut également être activée. De plus, son seuil de détection est plutôt surprenant et ce même sous la pluie…en s’assurant de bien garder les mains sur le volant! De toute façon, ce dispositif, quoique très avancé, agit en sévère maître d’école en vous rappelant, après seulement 2-3 secondes d’errance, de remettre les mains au gouvernail. La Leaf est légèrement plus permissive à ce niveau.


Au-delà de l’immense écran d’instrumentation très détaillée et entièrement configurable, on offre aussi un affichage tête haute (disponible à partir de la version Evolve) que l’on peut activer au moyen d’un simple bouton près du volant. L’information présentée à la hauteur des yeux peut être, selon l’affichage choisi, si complète qu’on a littéralement plus besoin de quitter le regard de la route.


PASSER À L’ÉLECTRIQUE N’EST DÉSORMAIS PLUS UN « ARIYA » !


Nous savons que vous attendiez tous ce jeu de mots avec impatience! En effet, rouler électrique qui était autrefois l’apanage de rares et braves conducteurs dans un réseau de recharge peu développé est aujourd’hui plus simple que jamais. Alors que la Leaf a jeté les bases d’un futur désormais tourné vers la mobilité électrique, Nissan diversifie son offre avec le nouveau Ariya. Avec un design extérieur et intérieur en marge des autres véhicules de la marque, il se veut une vitrine technologique clairement assumée. Bien conçu, spacieux, très confortable et facile à conduire, il est aussi offert en de multiples versions. En fait, outre son prix dans les versions les plus huppées, on ne lui trouve que quelques rares points faibles qu’en le comparant sur certains aspects que seuls les propriétaires de Leaf, tel que l’auteur de ces lignes, verront…



PRIX DES VERSIONS (transport et préparation inclus)


Engage (2RM) : 55 834$

Venture+ (2RM) : 62 334$

Evolve e-4orce (4RM) : 63 434$

Evolve+ (2RM) : 67 834$

*Platinum+ e-4orce (4RM) : 72 034$

*Premiere e-4orce (4RM) : 72 834$

*NOTE : Seule la subvention fédérale de 5000$ n’est applicable sur ces versions.

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Texte : Tommy Coulombe

Vidéo : Vincent Harvey

Photos : Tommy Coulombe

Données et informations : Nissan Canada


Merci à St-Georges Nissan pour le prêt du véhicule.

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